Les politiques énergétique et climatique du Maroc ont connu « des développements majeurs » au cours des dernières années selon un rapport(1) publié le 7 mai par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). État des lieux.
Une consommation d’énergie reposant à près de 90% sur les énergies fossiles
L’AIE avait consacré un premier « rapport approfondi » au Maroc en 2014 et souligne dans sa nouvelle publication les efforts entrepris depuis lors par ce pays pour stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, donner accès à l’électricité à la quasi-intégralité de sa population rurale et mettre fin à la plupart des subventions aux énergies fossiles(2).
Malgré ces « efforts positifs », l’AIE rappelle que la consommation d’énergie primaire du Maroc repose encore à presque 90% sur les énergies fossiles : à 62% sur le pétrole, à 21,7% sur le charbon et à 5% sur le gaz naturel selon les dernières données de l’Agence portant sur 2017.
La production nationale d’hydrocarbures étant « négligeable » selon l’AIE (malgré quelques projets prometteurs en développement, notamment autour du permis gazier de Tendrara), le Maroc dépend très fortement des importations. La facture énergétique du Maroc liée à ces importations s’est élevée à 69,5 milliards de dirhams en 2017, soit environ 6,3 milliards d’euros.
L’AIE souligne « les risques d’approvisionnement » du Maroc, en particulier depuis la fermeture de sa dernière raffinerie pétrolière (Samir), placée en liquidation judiciaire en 2015. À ce titre, l’Agence appelle entre autres le gouvernement marocain à augmenter ses capacités de stockage de produits pétroliers.