Les énergies renouvelables sont la seule source d’énergie à connaître une croissance au cœur de la crise engendrée par la pandémie du Coronavirus. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie présentant une analyse des données énergétiques mondiales pour le premier trimestre de l’année.
La pandémie a en effet entrainé une baisse de 6 % de la demande énergétique soit sept fois les niveaux enregistrés lors de la crise économique de 2008. Cette baisse de la demande a entrainé une diminution de 8 % des émissions qui ont atteint leur plus bas niveau depuis 2010.
Les premiers touchés par la baisse de la demande sont les énergies fossiles. La part du charbon et du gaz dans le mix énergétique a chuté de 3 % au premier trimestre, atteignant son plus bas niveau depuis 2001. « Le charbon a été particulièrement touché, avec une prévision de baisse de 8 % de la demande pour l’année 2020, sa plus grande baisse depuis la Seconde Guerre mondiale », peut-on lire dans le document. La baisse de la demande pour l’énergie nucléaire sera de 3 % pour toute l’année, selon l’AIE.
Au milieu de toute ces baisses, les énergies renouvelables connaissent une croissance qui sera de l’ordre de 5 % pour l’année, prévoit l’agence. Leur part dans le mix électrique mondial devrait passer à 40 %, soit 6 points de pourcentage de plus que celui du charbon. « Cela a été une surprise pour nous de voir que comme les plus jeunes de nos sociétés, les énergies renouvelables sont immunisées contre les effets du Covid-19 », a affirmé Laura Cozzi, l’auteure principale du rapport.
Cependant, cette croissance sera moins importante que les chiffres enregistrés au cours des années écoulées. En outre, en raison des restrictions de transport, la demande pour les biocarburants diminuera de manière substantielle.
Même s’il touchera l’ensemble de l’économie mondiale, l’impact définitif de cette crise sanitaire sur le secteur énergétique ne sera connu qu’après sa fin. En attendant, l’AIE estime que chaque mois de confinement supplémentaire fait baisser la demande énergétique mondiale de 1,5 % sur l’année.
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